MAIS QUI ES-TU CHARLES BERLING ?
MAIS QUI ES-TU CHARLES BERLING ?
Acteur, metteur en scène et directeur de théâtre, Charles Berling livre un portrait sensible de Toulon, sa ville de coeur, entre souvenirs d’enfance, art dramatique et lumière méditerranéenne.
Est-ce que Toulon t'inspire dans ton travail de comédien, metteur en scène, directeur ?
Oui. J'aime les Toulonnais, leur franchise. Ce sont des gens vrais. Toulon a longtemps été ignorée, blessée même : le sabordage de la flotte, la préfecture déplacée à Draguignan... Entre Marseille et Nice, elle a dû lutter pour exister. Aujourd'hui, elle se fait enfin une place.
Quelle place a la culture à Toulon aujourd'hui, selon toi ? Depuis les années 2000, c'est un foisonnement. Des compagnies s'installent, des festivals émergent, les musées sont rénovés. La culture est devenue un facteur d'ouverture et d'attractivité.
As-tu un lieu secret, une promenade favorite à Toulon ? Le Cap Brun. Ces coins discrets où se croisent les baigneurs et les cols blancs. Et ce port, improbable, brut, mais qu'on finit par aimer.
Quelles sont tes adresses shopping ?
L'AMAP de La Seyne, le marché du cours Lafayette, le Chantilly place Puget, le Taormina près du Liberté. Et puis Etc.., la Bière de la Rade, le café Liberté, et Natif, avec qui j'ai fait une collab' pour le théâtre.
Si Toulon était une pièce de théâtre, quel serait son
titre ? Je l'appellerais « Toulon, l'éternelle renaissance ». Ou « Toulon, la drôle et la modeste ». Je jouerais une sorte de Cyrano avec une rade à la place du nez !
Châteauvallon-Liberté - Grand Hôtel, place de la Liberté - 83 000 Toulon
Qui es-tu, Charles Berling, en quelques mots ?
Je suis né près de la mer. Je suis un être partagé entre l'art dramatique, le théâtre, le cinéma... et la mer. Terrien et marin. Je travaille avec le vent, c'est-à-dire avec le mouvement. Depuis toujours. J'ai commencé la voile et le théâtre en même temps au lycée Dumont d'Urville, à Toulon.
Quelle est ta première mémoire de la ville ?
Nous sommes arrivés à Valbertrand, j'avais trois ans. Mon père était médecin militaire, ma mère prof d'anglais. On habitait ces petites maisons au pied de Châteauvallon. Après un passage à Tahiti, on est revenus vivre au Mont Faron. La vue sur la ville est saisissante, obsidienne !
Comment décrirais-tu Toulon à quelqu'un qui ne la connaît pas ?
Comme dans la chanson du RCT, Pilou Pilou, une ville prise entre la mer et la montagne. Une métropole posée dans un décor naturel absolument exceptionnel.
En quoi penses-tu que Toulon a façonné l'homme et l'artiste que tu es devenu ?
Toulon m'a nourri de ses deux grandes forces : la mer et le théâtre. Deux élans, deux mouvements. Sur scène comme en mer, il faut sentir, anticiper, épouser le courant. Le plateau et le bateau ont en commun cette exigence d'écoute, de présence. C'est là que se capte l'émotion, toujours en mouvement.